On est début décembre et le questionnement autour du Père Noël refleurit déjà un peu partout dans la sphère materno-bobo-bienveillo-parentale (dont j’estime faire partie, hein! ).
LA question principale est donc « faut-il faire croire, ne pas faire croire, laisser croire… au Père Noël? »
De nombreux articles décortiquent le sujet dans tous les sens. Au final, évidemment, je pense qu’il n’y a pas UNE réponse mais que c’est à chacun.e de composer selon ses croyances, sa sensibilité, son impression de mentir à ses enfants, la perpétuation d’un souvenir d’enfance…
Je voulais simplement partager mon sentiment face à cette putain de fête de Noël.
Noël c’est quoi ? C’est d’abord une fête religieuse. Noooooonnnn pas possible? Je l’aurai pas deviné! 😉 Si je déplore les politiques véreux -et incultes- avec leurs « racines chrétiennes de l’Europe ou de la France », force est de constater que bon, il parait quand même que Noël est une fête chrétienne célébrant la naissance d’un prophète, du Messie pour les Chrétiens (les Musulmans reconnaissent aussi Jésus comme un prophète hein).
Ok donc on célèbre la naissance d’un messager d’un dieu d’une religion monothéiste.
Le message de cette célébration se veut emprunt de bonnes intentions. On fait des cadeaux car on veut célébrer le cadeau que Dieu nous a fait en nous offrant son fils, en s’incarnant à notre bassesse niveau de « pauvres pêcheurs, êtres humains si imparfaits » (ça se voit que je suis allée au cathé, enfant?).
Ok super! Il est né le divin enfant et paix sur la terre et grosse bouffe avec s’il vous plait.
Mais… Mais. Jésus n’est pas né un 25 décembre (et il n’est pas né en l’an 0 non plus). Mais pour transmettre une religion monothéiste assise sur la révélation (et tout le pouvoir qu’on peut en tirer) à une population qui suivait une religion polythéiste avant, il était plus facile de faire coller une fête nouvelle a des rites déjà existants.
Il ne vous a pas échappé que Noël c’est 4 jours après le solstice d’hiver. Que c’est au milieu d’une période sombre, aux journées courtes, parfois déprimantes. Que les jours commencent -enfin- à rallonger… Bref, pas mal d’évènements assez symboliques/souvent célébrés avant l’avénement du catholicisme, autrement, dans d’autres cultures en Europe occidentale.
Donc faire coller une célébration importante, liée au sacrifice et au don avec tout ça, ça s’augurait pas mal.
Et ça a marché. Et se sont rajouté.e.s des légendes, des rites, des « traditions »… Le sapin, les guirlandes… qui répondait tellement à ce besoin de couleurs et de lumières… Le Saint Nicolas (et son Père Fouettard…)
Ce Saint Nicolas serait-il l’ancêtre du Père Noël ? Plusieurs légendes courent à ce sujet… Est-ce vraiment CocaCola qui l’a publicisé ?
A la limite, peu importe… J’ai envie de dire: pourquoi fêtons nous Noël? Pourquoi est-il célébré -ou pas- même par ceux qui ne sont pas Chrétiens, ni même croyants? Est-ce possible de ne pas fêter Noël aujourd’hui, en France?
Même en tant que chrétien, peut-on cautionner ce déferlement de cadeaux et de grosses bouffes à outrances, cette orgie de chocolats dégueulasses, de mauvais foie gras issu d’animaux maltraités? Ce vomissement de cadeaux en plastique made in pays-où-on-ferme-les-yeux-sur-les-droits-de-l’humain-et-du-travail-des-enfants….
Voilà, moi ce qui me gêne en cette saison, c’est pas le Père Noël, c’est cet état d’esprit. Les rares fois où je me pointe dans un supermarché, l’allée centrale dégueulant ses chocolats à l’huile de palme de donne envie de vomir, le rayon jouets plus grand que la bibliothèque de quartier me donne mal à la tête. Et même si j’évite ces endroits, les publicités dans la rue, à la radio, à la télé que je regarde 1h par semaine m’agressent aussi !

Source et autres idées : https://www.homelisty.com/deco-de-noel-idees/
Père Noël ou pas, naissance de Jésus ou non, avec ou sans calendrier de l’avent, quel message voulons-nous transmettre à nos enfants?
C’est l’hiver, l’envie de se blottir sous la couette, de se faire des chocolats chauds (au cacao équitable bien sur!), éventuellement de se libérer un peu du trop plein de jeux, de vêtements, d’objets accumulés, de réfléchir encore un peu plus, encore un peu plus profondément à ses modes de consommation… Pour le jour de Noël et pour les suivants…
Et si Noël ça pouvait être ça: moins consommer, mieux consommer ?
Et chez, quelles sont vos habitudes ? Avez-vous renoncer à certaines depuis que vous avez des enfants? Que vous avez décidé d’être plus « écolo » ?